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Où en est vraiment le marché immobilier ?
vendredi 8 mars 2013, par
Eric Treguier I Challenges.fr I 07-03-2013
Les transactions plongent, des programmes de neuf sont ajournés : la crise est historique. La baisse des prix tant attendue par les acquéreurs commence, mais pas au même rythme dans les campagnes, les villes moyennes et les métropoles.
Mais où sont donc passés les acheteurs ? En 2011, les notaires avaient vu entrer dans leurs études 858.000 acquéreurs ; l’an dernier, ils n’étaient plus que 650.000 ; cette année, ils ne devraient pas être plus de 600.000. Dans le neuf aussi, c’est le grand coup de frein : les mises en chantier de logements sont passées en deux ans de 380.000 à 300.000, pour tomber, cette année, à 280.000.
Ce recul, "le plus fort enregistré depuis cinquante ans", selon Alain Dinin, PDG de Nexity, n’est nulle part aussi visible que sur l’opération phare du XVIIe arrondissement parisien, la ZAC des Batignolles. Le maire Bertrand Delanoë y prévoyait la construction d’une bonne vingtaine d’immeubles. Certains pourraient ne pas voir le jour, car plusieurs promoteurs songent à annuler le lancement de leurs programmes. Compte tenu du tarif au quel ils ont acheté le terrain, leurs prix de vente (plus de 11.500 euros le mètre carré) seront en effet trop élevés pour le quartier.
Partout en France, des centaines d’autres programmes seraient menacés. Pour l’économiste Michel Mouillart, la crise actuelle est grave, "plus grave que celle de 2009. Le marché est planté pour quelques années". Les acheteurs calent face à la hausse des prix : à Paris, les couples qui achètent gagnent en moyenne 8.000 euros par mois et disposent d’un apport de 200.000 euros. Bien loin du revenu moyen des Français... S’y ajoute l’attitude des banques, de plus en plus exigeantes envers les prêteurs. "D’autres facteurs ont contribué à la chute du marché, analyse Christophe du Pontavice, PDG du réseau d’agences EffiCity. Comme la montée du chômage, le coup de massue fiscal et la disparition des investisseurs."
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